Dans un contexte de crise sociale alimenté par les politiques d’austérité et exacerbée par l’intransigeance du gouvernement, les lycéens se mobilisent contre les réformes des lycées (GT et Pro), du baccalauréat, contre la sélection à l’entrée de l’université (Parcoursup), contre l’augmentation des frais d’inscriptions pour les étudiants extracommunautaires
(programme « Bienvenue en France »). Ils sont aujourd’hui victimes d’une répression policière particulièrement violente : interpellations, humiliations, matraquage, usage des gaz lacrymogènes1, voire tirs de flashball (que la police des polices recommandait d’abandonner
pourtant déjà en 2015).
Cette répression s’inscrit dans une volonté de criminaliser l’action revendicative. Volonté également relayée par l’Éducation Nationale qui demande aux proviseurs de confiner les élèves et qui appelle les parents à dissuader leurs enfants de manifester au nom de la sécurité. De ce fait, ils sont privés de leur droit de manifester paisiblement pour des revendications qui sont légitimes et que nos organisations partagent.
Cela traduit une volonté de la part du gouvernement de casser un mouvement qui prend de l’ampleur. Les lycées de Strasbourg, Mulhouse, Haguenau, Guebwiller, Molsheim, Colmar notamment ont débrayé.
Nos organisations exigent des autorités de l’État qu’elles mettent un terme à cette répression, qu’elles entendent les revendications de la jeunesse et qu’elles retirent ces réformes néfastes pour son avenir.
Nos organisations appellent les personnels et les parents à soutenir les mouvements des lycéens, à ne pas les laisser sans défense et à engager l’action pour leurs propres revendications (plusieurs préavis de grève ont été déposés).
Nos organisations se réuniront pour envisager la poursuite de l’action.
SN-FO-LC Alsace, CGT Educ’Action Alsace, FSU 67, SUD Éducation Alsace, FCPE 67, Solidaires
Etudiant.e.s